Alors, fini ou pas fini ? Limp Bizkit n’a jamais été à un moment plus important de leur carrière. Wes Borland-le-guitariste, considéré par beaucoup comme le cerveau (enfin, c’est beaucoup dire…) du groupe se tire, Fred Durst, l’homme qu’on adore haïr, part se perdre dans les bras de Britney. L’album est retardé, officiellement pour profiter du génie du nouveau guitariste Mike Smith (ex-Snot). Maintenant, il est là, l’album, avec un chouette titre, faut bien le dire, et une pochette hideuse (un gros –hahahaha- plan de Durst). Et les rumeurs étaient vraies, Durst rappe moins, et chante encore plus mal. Et il se plaint encore plus que d’habitude. Il déteste tout le monde, surtout Britney et les méchants qui l’aiment pas. Bouh. « I took a lot of shit as a little boy ». It ain’t over yet.
Bon, sans trop de préjugés, cet album est très, très moyen, moins de rap, plus de mauvais Guns ‘N Roses / Jane’s Addiction, avec un Smith assez bon, mais très peu original. Le single Eat You Alive est sans doute le meilleur morceau, avec Phenomenon basé sur un évident sample, ou encore l’énergique Head for the Barricade. On note aussi un featuring du très zeitgeist Snoop Dogg, sur un moyen Red Light Green Light (mais bon, c’est toujours Snoop Doggle Jiggle Ziggle). Et puis, les balades. Et on trouvait que Staind était chiant ? Le prochain single est une reprise horrible de Behind Blue Eyes, des Who. En interview, Freddy n’a pas hésité à se comparer à Pete Townsend, donc on n’hésitera pas à le comparer à un loser en fin de carrière, dont on attend le prochain plan marketing avec impatience…
Restent quand même les autres albums de Limp Bizkit, qui en fait, déclinent à chaque fois en qualité. Vivement le suivant. Le dernier morceau, très je-suis-le-nouveau-Kurt-Cobain a comme refrain « Save me before I drown ». Compte tenu du morceau en question, il n’en est pas question.