L’élément déclencheur de changement fut le départ du batteur (et frère de Max) Igor Cavalera. Il n’en fallut pas plus pour que ces deux-là se retrouvent sur scène, et mettent sur pied ce projet, avec l’aide de Marc Rizzo (Soulfly/Ill Niño) et Joe Duplantier (Gojira). Ce n’est pas (encore) la réunion du lineup classique de Sepultura, mais on s’en rapproche.
Ce qui est sensiblement moins drôle, c’est que malgré les bonnes intentions, Inflikted n’est pas un grand album. Semblant constamment hésiter entre le metal à la Sepultura et un hardcore plutôt Soulfly, il se cale dans une direction plus technique et hésitante, toutefois relevée par les solos excellents de Marc Rizzo. On connaît l’histoire derrière l’album, et l’importance de la réunion des frères, mais à cause de ça, on ne peut s’empêcher de trouver qu’Igor en fait un peu trop. Pas de solos interminables, mais il montre sa présence, et déforce parfois la simplicité des morceaux.
Max, quant à lui, prête sa voix inimitable, avec ses qualités et défauts, mais on est contents d’entendre un peu de variété, comme sur Doom Of All Fires. Comme évoqué précédemment, la vraie vedette de CC c’est en fait Marc Rizzo, dont le nom est maintenant porté assez haut au panthéon des guitaristes metal. Il en profite même pour montrer un peu de ses influences flamenco, sans son son signe distinctif principal. Excellent choix fait par Cavalera, même si son style clashe parfois avec la simplicité brutale des quatre cordes rythmiques de Max.
Inflikted est loin d’être mauvais (comme Soulfly III par exemple) mais ce n’est pas Roots non plus, il est généralement trop peu inspiré pour ça. Il ne fallait pas s’y attendre, et considérer l’album comme ce qu’il est, sans trop s’inquiéter de la longue histoire des musiciens qui sont derrière. On pourra d’autant plus (et mieux) apprécier ses bons moments.