Arcade Fire avait montré l’exemple l’an dernier, en créant un groupe de fans avides via Internet, et petit à petit, ils sont devenus un phénomène mondial, sans aucune presse et peu de soutien commercial.
Les New Yorkais de Clap Your Hands Say Yeah ont encore fait mieux, en vendant personnellement leurs albums via leur site web.
Et maintenant qu’on peut apprécier globalement leur premier album éponyme, on est jaloux des premiers acquéreurs, qui peuvent définitivement être fiers d’avoir cru à CYHSY dès le début (et à défaut, ils ont une petite fortune à revendre sur eBay).
Après une intro assez étrange, genre crieur de vieille foire foraine, la première chose qui frappe est la voix d’Alec Ounsworth, sorte de mélange bizarre entre David Byrne et Thom Yorke. Honnêtement, j’ai failli décrocher à cause de la voix, mais il faut s’accrocher, car quand on a passé cet « obstacle », le reste vaut définitivement le déplacement.
Musicalement, le rapprochement avec Arcade Fire peut être fait, plus au niveau de la multitude d’instruments utilisés que de l’ambiance générale, beaucoup plus détendue ici. The Skin Of My Yellow Country Teeth possède tout ce qu’un morceau doit avoir pour être fantastique, de la basse énorme au riff mémorable, en passant par une intro très nintelectro. Is This Love ? pousse la voix d’Ounsworth très loin, et met en évidence son style lyrique proche de Thom Yorke (another ramblin’ man).
De plus, l’album a le bon goût d’être assez court, et découpé grâce à deux interludes instrumentaux. Résultat, on n’a pas le temps de s’ennuyer, comme dans les meilleurs albums, et celui-ci se retrouvera dans pas mal de listes d’ici décembre.