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The Cooper Temple Clause – Kick Up The Fire and Let The Flames Break Loose
Serait-ce possible d’avoir les deux albums de l’année en quelques semaines d’intervalle ? Muse était attendu, et a plus que confirmé. Pour Cooper Temple Clause, les choses sont un peu différentes. Le groupe fait partie de cette longue liste d’artistes fantastiques mais uniquement connus en Grande-Bretagne, et qui n’arriveront (sans doute) jamais à percer ailleurs. De toute façon on s’en fout, dès le moment où on a pu se procurer une copie deKUTFALTFBL (aussi acronyme de l’année…).
Bon, pour les retardataires, CTC a sorti sont premier album (See This Through and Leave) il y a deux ans, et avait crée un buzz intéressant outre-Manche. L’album était un mix étrange de trip-hop, de metal, de techno et de Liam Gallagher. Inégal, comme bien des premiers albums, STTAL était quand même un des albums de l’année, par son originalité pure. Le groupe s’est produit au Pukkelpop 2002, avec un set déjanté qui a vu le chanteur Ben Gautrey s’ouvrir la main en écrasant à maintes reprises un tambourin sur le sol…
Comme souvent, ce 2e album voit le groupe mûrir, développer un son plus mélodique, et moins dispersé. Mais il n’en est pas moins bon pour autant, il faut plutôt le considérer come un complément au premier, et une évolution certaine. En témoigne la voix de Gautrey, souvent comparée à celle de Liam, et qui atteint sur cet album une diversité totalement inconnue chez Gallagher. Les morceaux sont peut-être moins rageurs, on ne trouve pas vraiment de bombes proto-metal à la Been Training Dogs sur cet album, mais les morceaux sont plus aboutis, et définitivement plus émotifs.
Car certains passages, certaines lignes chantées par Gautrey prennent aux tripes, et font de cet album une expérience unique et inoubliable, de l’ouverture magnifique The Same Mistakes à l’imparable single Promises, Promises, seul morceau direct de l’album ; ou encore le grand frère de Hewlett’s Daughter (Grandaddy) Blind Pilots. L’expérimentation est toujours présente, sur tous les morceaux mais surtout sur Music Box, A.I.M. et surtout Written Apology, final apocalyptique de 10 minutes d’un album qui comprend, avec Into My Arms la meilleure chanson mélancolique écrite cette année. 10 morceaux de grande classe, et top 3 de l’année assuré, Strokes ou pas.