La saison des festivals bat son plein, c’est pourquoi on n’a pas eu beaucoup de sorties majeures ce mois-ci, et il y en aura encore moins les deux prochains. Ceci dit, c’est le mois qui a été choisi par une myriade de labels indés pour caser des albums plus excellents les uns que les autres : 2013 est déjà une grande année.
Cet article est un peu différent des précédents : vu l’abondance des sorties, le retard accumulé et le fait que la partie déjà écrite me semble mauvaise, j’ai choisi un style plus rapide, avec moins de longues phrases que plus personne ne semble lire de nos jours.
Album du mois : Queens of the Stone Age – … Like Clockwork.
Leur premier en six ans, il a pourtant été reçu de manière mitigée, sans doute parce que certains attendaient beaucoup plus de bourrinage à la Songs for the Dead (album que j’aime beaucoup, ceci dit). Certains (les mêmes?) se sont aussi sentis floués par les special guests qu’on entend/distingue à peine (Grohl, Reznor, Lanegan, etc). Tout ce monde là est totalement passé à côté d’un album varié, sans temps mort et d’une grande créativité. Oui, Queens of the Stone Age a toujours été le projet de Josh Homme (comme Nine Inch Nails pour Trent Reznor) et c’est très bien comme ça.
Mentions très spéciales : Surfer Blood – Pythons. Il aurait peut-être été mon album du mois sans ça. Groupe rock aux influences pop, Surfer Blood nous ramène à une époque insouciante, aux alentours de l’album bleu de Weezer. Mais aussi Smith Westerns – Soft Will (psychétastique), These New Puritans – Fields of Reeds (sans exagérer, le Kid A de 2013), Eleanor Friedberger – Personal Record (dans mon utopie, elle serait Beyoncé), Palms – Palms (Isis + Chino Moreno, rien à dire de plus), City and Colour – The Hurry and the Harm (c’est beau, triste, mais beau), Camera Obscura – Desire Lines (c’est beau, et moins triste), I Is Another – I Is Another (dream team emopostmachin entre Ian Love et Jonah Matranga), Sigur Rós – Kveikur (plus musclé que d’habitude, tant mieux) ou encore Boards of Canada – Tomorrow’s Harvest (bande originale d’un film irréalisable). Ah, et Electric Soft Parade – Idiots, toujours impeccables.
Ce mois-ci a aussi vu la sortie d’albums de quelques unes de mes découvertes récentes : Deafheaven – Sunbather (shoegaze metal?), Aye Nako – Unleash Yourself (punk féministe), Bass Drum of Death – Bass Drum of Death (lofi garage machin) ou encore Haust – No (punk hxc norvégien).
Et on doit aussi parler de quelques gros trucs sortis en juin, comme Black Sabbath – 13 (étrangement décent), Kanye West – Yeezus (meilleur que Random Access Memories), Miles Kane – Don’t Forget Who You Are (la vie sans Alex Turner semble bien se passer), Beady Eye – BE (Dave Sitek ne remplace pas l’absence de bons morceaux), CSS – Planta (idem), Jimmy Eat World – Damage (passé, peut-être, mais toujours impeccable), Stone Gossard – Moonlander (guitariste de Pearl Jam avec des morceaux meilleurs que le dernier Pearl Jam), Sons of the Sea – Compass EP (alias Brandon Boyd avec des morceaux meilleurs que le dernier Incubus).
Une fois de plus, désolé pour le caractère « liste » de cet article, mais c’était ça où 90 000 caractères publiés fin 2016. Si j’ai oublié quelque chose, merci de me le faire remarquer en commentaire (Andrew Stockdale c’est volontaire, et Guitar Wolf m’a assez déçu).
Voici l’habituel playlist Spotify (30 morceaux, shuffle mode recommandé) avec une grande majorité de ces albums dedans, mais aussi quelques morceaux d’albums à venir plus tard (Arctic Monkeys, Nine Inch Nails, The Strypes). On se revoit dans un mois, achetez des vinyles et ne regrettez jamais rien.