Le monde ne tombera jamais aux pieds de The Eighties Matchbox B-Line Disaster. Serait-ce à cause de leur nom ? De leurs paroles, disons, bizarres (l’album commence par « I Wanna fly like an eagle / I wanna sing like Sinatra / I got a date with destruction / I wanna love like a mother », et plus loin «What do we do with a boy like you / We put them in a pot and we throw them on the fire ») ? De la voix du chanteur Guy McKnight, la plus sombre depuis Peter Steele ?
Ou plus probablement, plus simplement leur talent. The Royal Society est leur deuxième album, et pousse leur rock n roll bizarre encore plus loin, mêlant rythmes boogie-rock (à la Eagles of Death Metal), stoner rock (le producteur Chris Goss est responsable des Desert Sessions et de Queens of the Stone Age), claviers des films d’horreur, et donc paroles tordues. L’impression s’en dégageant rappelle un peu celle obtenue en écoutant les Pixies à l’époque, à savoir quelque chose de nouveau, de génial, mais sans vraiment savoir pourquoi. Les mots ne suffisent donc pas, et l’écoute de cet album crucial s’impose. Tous ensemble pour finir, « Do you suffer from mennnnnnnntaaaaaaal »