Les influences stylistiques démontrées ici ne sont pas surprenantes : Green Day les a toujours revendiqué, de l’accent anglais des débuts jusqu’à la reprise des Kinks (Tired of Waiting for You). Elles sont juste majoritaires ici, loin des prétentions métaphysiques d’American Idiot. On est donc en présence du pur rock ‘n roll, avec accords de puissance crunchy et paroles à l’unisson. C’est hautement sympathique, et parfois, on n’est pas très éloigné du registre de Green Day (Mother Mary), on a même l’impression d’entendre des démos avant que Rob Cavallo ne les godzillise.
Par définition, les morceaux et l’album sont assez courts : on ne s’ennuie pas, et on ne doit pas se fatiguer à suivre les tournants narratifs du dernier album. Ceci dit, les influences c’est bien, les pastiches aussi, mais Alligator sonne exactement comme You Really Got Me (qui non, n’a pas été écrit par Van Halen). Un peu too much quand même, mais bon, Foxboro Hot Tubs n’est pas vraiment censé être pris au sérieux : c’est juste la récréation d’un groupe qui doit avoir une sérieuse pression sur les épaules.
Stop Drop and Roll!!! est un exercice de style réussi, doublé d’un album complètement anachronique mais très sympathique, et nous rappelle que tout au long de leur longue carrière (vingt ans, quand même), Green Day aura sorti nettement plus de bon que de mauvais. Foxboro Hot Tubs est une ligne en plus dans un cv bien rempli, en attendant le « vrai » nouvel album.