Guns N’ Roses – Appetite For Destruction (1987)

GunsnRosesAppetiteforDestructionalbumcoverLe hasard aura été impressionnant : le premier album tiré au sort aura été le début de Guns N’ Roses, un album qui a lancé une frénésie de culottes mouillées et de vêtements infâmes. Mais, aussi étrangement que ça puisse paraître, c’est un assez bon disque.

En effet, Axl Rose, on ne va pas trop l’envier. Il était déjà sérieusement ridicule à l’époque, à crier sa reprise de McCartney en mini short moulant, et maintenant, il ressemble à un vieux maquereau proche de la faillite. Mais je défie qui que ce soit d’écouter Welcome To The Jungle de ne pas vouloir se lever, crier et lancer son poing en l’air, dans le faux plafond. Un des meilleurs premiers morceaux d’album de tous les temps, Welcome To The Jungle a tout, le début – une intro progressive et percutante -, le riff, le caractère introductif, et une fin, brutale et parfaite. Le chant craie sur tableau de Rose ne gêne même pas, c’est dire.

Il n’y avait pas que le rouquin : Slash et Izzy Stradlin furent le duo parfait, l’alliance d’un soliste exceptionnel (It’s So Easy) à un maître ès-riffs (My Michelle), il n’en fallait pas plus pour faire d’Appetite For Destruction un album à guitare majeur, même si celle-ci reste fort classique. La majorité de l’album est puissant, exubérant, et fait pour remplir des stades (ou interroger des Irakiens). Paradise City, qui commence assez mal avec des synthés qui étaient déjà ringards à l’époque finit en quasi speedmetal, et c’est comme ça que le groupe est le meilleur.

Maintenant, c’est bien tout ça, mais il reste une moitié d’album assez douteuse, on va dire. La talkbox d’Anything Goes, les bruits d’ébats de Rocket Queen : déjà à l’époque, personne n’osait dire à Axl qu’il déconnait. Et Sweet Child O’ Mine, c’est très chouette (et frustrant) quand on apprend la guitare, mais le morceau est presque aussi gênant qu’un mauvais Disney.

Il reste deux faits : Appetite for Destruction reste le meilleur album du groupe (enfin, jusqu’à Chinese Democracy, bien sûr) et fait toujours son petit effet, même s’il est encore un peu surévalué. Mais surtout, sans ce type d’album, comment aurait-on pu, du côté de Seattle, changer la face du monde? Pour avoir Poutine en Russie, il a fallu avoir Staline. Action/réaction (et mauvaise foi).

Allez, sérieusement, c’est marrant, mais bon, on a grandi depuis. Au suivant (Bob Dylan – Blood On The Tracks, on va déjà moins rigoler).

Welcome To The Jungle


PS : pour les commentaires insultants, allez y, mais avec une bonne
orthographe, ok? Sinon vous passez vraiment pour des cons. 

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