Plus sombre que le musée des serial killers de Jonathan Davis, le groupe au nom le plus stéréotypé de la New Rock Revolution (© NME) revient avec un nouvel opus plus direct que le précédent. En effet, Take Them On, On Your Ownest très in your face, avec une série d’excellents morceaux plus Rolling Stones que Jesus and Mary Chain. L’influence d’Oasis (comme c’est ironique quand même) se fait sentir sur Stop (même esprit que Columbia, sur Definitely Maybe), mais c’est tout l’album qui est traversé par l’esprit du rock, poussiéreux comme la Route 66, sale comme un motel pourri au fin fond de l’Alabama, pervers comme les meilleurs rôles de Vincent D’Onofrio. Simple, voire simpliste,TTO,OYO ne va pas révolutionner le monde, mais compte simplement améliorer la vie de ceux qui l’écoutent. Ceci dit, cet album montre une réelle maîtrise musicale, mais surtout une passion et une foi comparable, dans des styles différents, à Interpol. BRMC ne sont pas des copieurs, mais the real deal, qui y va même d’un morceau politique, US Government (« Kill the US Government ! »). Et on peut même l’écouter en journée. Même si tout l’album, une fois de plus, ne tient pas les promesses faites par les quatre-cinq premiers titres, il reste quand même un incontournable de l’année.