Timing intéressant, quoique probablement purement accidentel : après Courtney, c’est l’ex-bassiste d’Hole (et des Smashing Pumpkins, pendant un album) qui sort son premier album solo.
Le style ici est très différent, plus viscéral, et moins n’importe quoi. Tout d’abord, là où Courtney invite Linda Perry et Bernie Taupin à l’écriture, Melissa fait venir Jeordie ‘Twiggy Ramirez’ White, Kyuss reformé (Josh Homme, Nick Oliveri, Brant Bjork), Mark Lanegan ou l’ex-Hole Eric Erlandson. Forcément, musicalement, ça en jette… En fait cet album est quasi l’anti-Courtney.
Assez proche des meilleurs Pumpkins (y en a pas eu beaucoup, c’est vrai…), ou encore de Tool, Auf der Maur est en plus habité de la personnalité de Melissa, assez mystico-sensuel, on va dire (« Beast of Honor » : I’m a taste test / At the beast fest / Got your crest / On my breast ; « Taste You » : I’m gonna taste you / I’ve got a big mouth). L’album est vraiment très bon, Followed The Waves aurait pu être le meilleur morceau d’A Perfect Circle, tandis que I Need I Want I Will sortirait presque des Desert Sessions. En parlant des Desert Sessions, la seule comparaison vaguement valable serait PJ Harvey, seule artiste dont l’intensité (et la bizarrerie totale) est comparable à Melissa.
Á écouter, et pas seulement en jouant à D&D.