Trois ans et trois albums pour un groupe absolument hors norme : The Coral, 6 gars de Liverpool, 23 ans de moyenne d’âge, qui ont pris la presse musicale anglaise au dépourvu avec leurs deux premiers disques, pots pourris phénoménaux de 50 ans d’histoire du rock. The Coral et Magic and Medecine transpiraient le talent et la facilité, alliant mélodie et expérimentation pour en faire un produit fini assez indescriptible. Et voilà le digne successeur, plus long qu’un EP mais assez court pour un album (8 morceaux, 25 minutes),Nightfreak montre un côté (encore) plus aventureux mais toujours éclaboussé de cette classe et ce talent vraiment unique.
Les 8 morceaux sont tous intéressants mais on retiendra surtout l’apocalyptique Migraine (entendu en final de leur première partie de Blur l’an dernier), et e merveilleux Grey Harpoon, qui ne dépareillerait pas sur les meilleurs Beatles. Ce morceau est un excellent exemple du talent de Coral, la majorité des groupes tireraient la ligne mélodique en longueur, eux en font 2 minutes 30, pas plus… En fait, ils tueraient pour écrire Nightfreak.