Deuxième jour de Werchter, premier vaguement valable (Pink? Sean Paul?), et occasion intéressante de voir quelques bons groupes, ce qui devient rarissime dans un festival qui a perdu toute crédibilité depuis déjà quelques années. Deux scènes seulement, ce qui est très cheap aujourd’hui, et 60000 personnes qui ont répondu à l’appel de ClearChannel et de l’organisateur Herman Schueremans. La journée commence par un très pénible Lostprophets, mais l’événement principal est un orage inouï qui envoie tout le monde aux abris. On ressortira pour finir Lostprophets donc, groupe gallois aux tendances Incukorn qui vendrait père et mère pour être américain et qui finit avec leurs deux bons morceaux, Shinobi Vs Dragon Ninja et Burn Burn. La reprise des Strokes était très dispensable, ceci dit. (5)
Ensuite, perte de temps avec Modest Mouse, vaguement valable sur album mais inutile sur scène. (4)
Un peu mieux avec Black Rebel Motorcycle Club, habillés comme d’habitude en fan club de Cure, et qui ont commencé leur set avec tous leurs singles. Résultat, la deuxième partie du set ressemblait à une longue impro qui n’aurait jamais du sortir de leur garage. (5)
Ensuite, triomphe total des Dropkick Murphys, qui ont presque battu Metallica au nombre de tee-shirts. Dommage que leur musique soit pourrie. (3).
Beaucoup mieux, forcément, avec The Von Bondies, 40 minutes de rock ‘n roll énergique, séminal et authentique, emmené par le single C’Mon C’Mon (seul morceau connu par un public toujours sans trop de discernement) et terminé par une reprise des Compulsive Gamblers chantée par le phénoménal batteur Don Blum. (9)
On ressort de la Pyramid Marquee pour The Darkness, qui se met une partie du public à dos en refusant de parler en flamand. Bonne prestation quand même, sans trop de surprise, mais bon, compte tenu de l’opposition, c’était pas mal. (7)
Changement de cap, avec les délicieuses Sugababes. Girl band peut-être, mais avec vrai backing band, voix qui sonnent justes, excellentes compos, et pas (trop) de reprises (de reprises telles quelles en tout cas). De plus, il fallait se taper les connards grossiers du public, ce qui est tout à leur honneur. Prestation satisfaisante donc, même si on ne doit comparer que ce qui est comparable. Et superbes costumes. (6)
La surprise du festival, la voici. On avait quitté Korn il y a deux ans, sur les rotules, à l’issue d’un concert pas fantastique à Bercy. Et bien, les voilà de retour en forme olympique, avec un Jon Davis qui n’a jamais été aussi énergique. Leur set était carrément parfait, et arrivait même à surprendre avec un très bonne reprise (avec solo de guitare!) d’Another Brick In The Wall Part II. On regrettera l’absence de Dead Bodies Everywhere, pourtant présent sur le setlist, et surtout les errances sonores scandaleuses qui ont causé des grosses coupures de son pendant les deux derniers morceaux, mais l’organisation de TW n’est plus à une connerie près (9).
La journée se finit avec les vieillards de Metallica, qui n’ont toujours rien changé à leur jeu de scène, à savoir des morceaux totalement identiques aux versions studio, solos inclus. De plus, 1h45 de concert (avec feux d’artifice) alors qu’on nous avait promis 2h45, c’est cheap. Heureusement, c’est toujours Metallica. Fallait juste éviter l’infâme Nothing Else Matters. Un split serait bienvenu, tant qu’il est encore temps… (6)