Björk – Medulla

Un nouveau Björk est toujours en événement, tant la chanteuse islandaise réussit à déchaîner les passions. Certains l’adorent, d’autres la détestent, mais elle ne laisse jamais indifférent. On lui a souvent reproché ses excés, ou un certain manque de variété dans son oeuvre. Eh bien, pour son dernier album, elle a décidé de n’inclure (presque) aucun instrument, préférant sa voix et celle d’invités (Mike Patton) ou de choeurs inuits. Les basses et beats sont produits par des beatboxes humaines, dont l’ex-Roots Rahzel. Comme concept, c’est indéniablement original, mais que veut le résultat?

Mitigé. Au début, on est absolument subjugué par la voix de Björk qui a rarement été aussi belle et émouvante, et l’orchestration très particulière, minimaliste mais efficace. Pleasure Is All Mine est accompagné de bruits et de soupirs très coquins, Show Me Forgiveness donne la chair de poule, et Where Is The Line est un morceau électro sans électronique. Et Björk est absolument irrésistible et ferait fondre l’Antarctique quand elle se met à chanter dans sa langue natale. Malheureusement, l’album finit par s’embourber dans un concept très strict, à tel point que les quelques accords de piano d’Ancestors font figure de délivrance.

Ceci dit, l’album vaut définitivement le détour, pour son originalité propre et pour celle de l’artiste, qui reste exceptionnelle.

PS : essayez de trouver, quelque part sur Internet, la version inédite d’Oceania, duo entre Björk et Kelis.

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