Voilà ce qui se passe quand le Royaume-Uni, ou Londres plus précisément, se met à révolutionner la scène rap, après avoir plus ou moins révolutionné/inventé chaque genre musical. D’un côte, le très cockney et un peu bavard Mike Skinner (The Streets) et de l’autre, le nettement plus street Dizzee Rascal. Dizzee sort son second album, après avoir crée une grosse sensation avec son début Boy In Da Corner.
Son deuxième album reprend la même formule, à savoir un flow invraisemblablement rapide et une programmation avant-gardiste, qui ferait passer Timbaland pour un honnête amateur, ou presque. En tout cas, c’est l’idée.
Showtime alterne différents types de morceaux, certains assez hard et carrés, d’autres plus calmes et introspectifs. Les paroles sont assez décevantes (on est loin des petites histoires à la Skinner) et rentrent dans les gros clichés rap (respect du milieu, the ‘hood, blablabla).
Heureusement, musicalement c’est autre chose, avec des beats et un programming assez intéressant, comme le complètement dingue Stand Up Tall, sans doute composé sur un vieux Game Boy. Seulement, le très chouette alterne avec le moins bon, et parfois on tombe dans le plagiat peu inspiré de Timbaland, justement (Everywhere) ou plus simplement dans l’ennuyeux (50% de l’album). Et avec Dream, Dizzee a composé son single de Noël, ou tout au moins son You’re All I Need To Get By.