Whoa. C’est le premier mot qui vient à l’esprit lors de l’écoute de cet album. Et il revient très souvent. The Music, jeune groupe anglais (forcément) avait déjà fait parler d’eux pour plusieurs raisons, leur arrogance typique, leur nom, leurs performances live et quand même un premier album percutant et étonnant, sorte de Stone Roses post-Chemical Brothers (mais entièrement joué sans électro). On attendait évidemment un flop de second album, si nombreux ces derniers mois. Eh bien absolument pas.
C’est aussi simple que ça, cet album est phénoménal. Les références précédents sont toujours çà, mais les morceaux ont acquis une dimension nouvelle et énorme. Le destin de The Music va immanquablement passer par des stade plein à craquer, des écrans géants et des gros citrons. Le premier single Freedom Fighters est le riff que Jimmy Page n’a pas eu le temps d’écrire, Bleed From Within ridiculise ces pauvres richards new-yorkais qui veulent faire « danser », Cessation donne la nausée tellement que le rythme est élevé, la ballade Fight The Feeling est carrément innovante et l’instrumental caché qui clôture l’album est le rêve de tout musicien, commençant comme Mogwai et incorporant 50 ans de rock en moins de 6 minutes.
Les refrains forcent les fenêtres à s’ouvrir, le chanteur Robert Harvey synthétise Perry Farrell et Bono tout en apportant son propre style, les riffs d’Adam Nutter sont les plus tranchants depuis les débuts de Tom Morello et la section rythmique inspirera des centaines de petits producteurs house médiocre. Détonnant, original, impressionnant et virtuellement parfait. Admirable.