Hmmmm, un duo nord-américain avec un instrument majeur manquant, ça vous rappelle quelque chose ? Death From Above 1979 vient du Canada, et possède l’originalité de ne pas avoir de guitare, mais basse/batterie et parfois clavier. Contre toute attente, le résultat est détonnant. Les morceaux sont mus par une puissance rythmique apocalyptique, et profondément originale. La basse est utilisée comme rarement auparavant (même si l’ami Lemmy pourrait reconnaître deux-trois petites choses, comme l’intro de Going Steady), carrément comme nouvel instrument, tantôt simplement rythmique, tantôt comme lead, avec ou sans distortions sévères.
On passe du punk pur et simple (sans doute l’album d’essence punk le plus fort de l’année) à des morceaux plus dansants (Romantic Rights), et d’autres plus mélodiques, le tout servis par des paroles sarcastico-ironiques. Alors, bon, la comparaison inévitable avec les White Stripes peut être justifiée par une certaine simplicité des compositions, sinon, DFA1979 est bien plus vital que le duo de recyclage de Detroit. Violent, vital, viscéral, et obligatoire, un des albums de l’année, sans aucun doute.