En seulement deux albums, le groupe californien (d’extraction arménienne) System of a Down a carrément réinventé le metal. Via une dynamique très particulière, un chant original, et des multiples influences, du trash metal au folklore arménien. deux ans après sa sortie, Toxicity reste un des grands albums des années 2000, et du metal en général. Dire que Mezmerize était attendu relève du pur euphémisme. Le groupe va en fait sortir un double album cette année (Mezmerize/Hypnotize), et ceci en est la première partie, un disque très compact de 39 minutes intenses, commençant par une intro calme avant le single BYOB, savant mélange de violence pure, de politique, de RnB et de mathrock. Cette grosse claque prise, Mezmerize se calme (parfois) et surprend (toujours), avec le presque dansant Revenga, le très folklore Radio/Video, le pamphlet anti-Bush en particulier, et anti-abus de pouvoir en général, Cigaro. Chaque morceau est remarquable d’une manière ou d’une autre, on va donc finir en citant Sad Statue, et son riff emprunté à Biffy Clyro (l’autre révolutionnaire du metal), Et Lost In Hollywood, ballade peut-être stéréotypée mais qui conclut très justement l’album.
System of a Down – Mezmerize
Musicalement, on retrouve un System moins carré que sur Toxicity, et moins « partant dans tout les sens » que sur leur début éponyme : Mezmerize est très varié tout en restant cohérent, l’album gagne d’ailleurs en force à chaque écoute. Il est difficile d’avoir un avis définitif avant d’avoir la deuxième moitié, mais c’est très bien parti, rendez-vous en septembre/octobre pour le jugement définitif.