Des quatre vocalistes légendaires des Seattle 90s, il n’en reste plus que deux, Eddie Vedder (Pearl Jam) et Chris Cornell (Soundgarden). Même s’ils ont embrassé des chemins différents, ils restent actifs aujourd’hui, et Cornell sort ici son second album solo après la parenthèse peu inspirée qu’était Audioslave.
Et c’est, malgré tout le respect que j’ai pour Cornell, extraordinairement mauvais. À croire que le fait d’habiter à Paris le pousse à faire de la variété immonde. Ou alors c’est l’alcool qui était sa source d’inspiration. No Such Thing est assez heavy, mais n’est pas du tout représentatif de ce qui se passe ici, des ballades soft FM jouées par un groupe très peu inspiré et un Cornell en bonne forme vocale (même si très loin de ses prouesses passées), mais totalement soporifique. On dirait les derniers albums de Sting parfois, ou l’équivalent masculin de Barbra Streisand. Tout dans la gorge, rien dans le coeur. La reprise de Billie Jean est sérieusement ridicule, jusqu’au solo de guitare aussi mal inspiré qu’inutile ; tout comme la chanson-thème du dernier James Bond.
il est très difficile, voire impossible d’imaginer que Cornell était le compositeur principal des excellents Soundgarden. Mais il est vrai que depuis la fin de ces derniers, il y a une dizaine d’années, ses cinq albums ont tous été assez douteux, voire carrément mauvais. Ici, on touche le fond, et je ne prendrai même pas la peine de faire écouter un morceau.