Noel Gallagher – The Dreams We Have As Children

Avant la déchéance d’Oasis, deux choses étaient coulées dans le béton : 1) Noel Gallagher était le seul compositeur du groupe et 2) les faces B de single étaient souvent les meilleurs morceaux. C’est à cette époque où nous emmène cet album live, uniquement disponible sous forme digitale (pour sa version complète) et qui reprend un concert de 2007 au Royal Albert Hall de Londres, où Noel était accompagné de son guitariste Gem Archer ainsi que d’un batteur.

Pour ceux qui n’ont pas suivi le Oasis pré-2000, voire les nouveaux fans (???), la setlist est intrigante. Un seul morceau date d’après 2000, on n’y retrouve au total que trois singles (dont une réinterprétation radicale) mais sept faces B et trois nouvelles reprises. Bref, un set list pour fans des débuts, particulièrement choyés. Le fait que ce sont de loin les meilleurs morceaux d’Oasis, et qu’en fait, il n’y manque pas grand chose est encore plus intéressant.

Noel commence donc par trois excellentes faces B ((It’s Good) To Be Free, Talk Tonight et Fade Away, qui ressemble toujours autant au Freedom de George Michael), suivi d’un Cast No Shadow bien sombre, avec cordes, et d’une nouvelle Bside, Half The World Away, repris en choeur par toute la salle. Quel autre artiste pourrait en dire autant? De manière assez amusante, The Importance of Being Idle (seul morceau récent) fait méchamment retomber l’ambiance, mais l’invité qui suit va inverser la tendance : Paul Weller, fidèle mentor de Gallagher, avec qui il reprendra All You Need Is Love et son propre Butterfly Collector. Rien de bien étonnant, mais c’est toujours chouette à entendre, à avoir tous ces morceaux au même endroit. Don’t Go Away et Listen Up sont réarrangés, de manière plus sombre, pour ressembler à un Masterplan étonnamment absent. Sad Song, bizarrement, est nettement moins sombre que la version orginale.

Déjà tout à fait honorable, le show va prendre de la hauteur avec le toujours émouvant Slide Away, la version « Ryan Adams » de Wonderwall et bien sûr, l’inévitable mega hit de Noel, Don’t Look Back In Anger. Seul faux pas du concert, sa reprise des Smiths, There Is A Light That Never Goes Out. Noel n’est pas Morrissey, l’intention était bonne, mais l’exécution déjà moins. Enfin, Married with Children complète le set comme il terminait Definitely Maybe, toujours aussi doucement stupide.

Cet album live est une bonne initiative (surtout que les bénéfices vont au Teenage Cancer Trust), et à le mérite de constituer une sorte de best of des non-hits d’Oasis, chantés par un type qui ne chante pas trop mal et qui est surtout nettement moins irritant. Sympa, donc.

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