Lana Del Rey – Born To Die


J’ai attendu. La montée du buzz, la sortie de l’album, la descente en flammes. Histoire de ne pas la faire King of Limbs, avec une impression immédiate de l’album forcément influencée par tout ce qui entoure la paire de lèvres la plus célèbre depuis Steven Tyler. Donc j’ai attendu jusque maintenant (oui, ça marche aussi pour excuser mon faible rythme de publication), parce que là, Lana, on n’en parle plus. On verra bien vite si le buzz est définitivement terminé, et on va s’attarder sur la seule chose qui est censée compter : sa musique.

On passera bien vite la vie antérieure de Del Rey en tant que Lizzy Grant ainsi que toute accusation de création diabolique de l’industrie du disque : on s’en fiche. Ce qui intéresse, c’est la qualité des morceaux, notamment savoir si Lana est capable de rééditer son premier single très marquant, Video Games/Blue Jeans. Guess what? Non. Mais alors, vraiment pas. Autant le dire tout de suite, sans trop de risque d’erreur, rien d’autre sur l’album ne dépasse ces deux morceaux, mélancoliques et mélodiques à souhait.

Le début de l’album est là pour en témoigner : Born to Die était censé être son premier hit vraiment produit, avec des cordes expansives et un clip, cette fois, pas cheap. Le morceau n’est pas spécialement mauvais, mais a totalement perdu le charme de son premier disque. Que dire alors de Off to the Races, où Lana tente de chanter avec plusieurs voix différentes, y compris une sorte de semi-rap auquel elle ne croit pas elle même. La chanson est excessivement irritante, les backing vocals du genre « on a enregistré à côté d’une radio qu’on a oublié d’éteindre » lassent très vite, et à ce moment-là, on se dit qu’à peine allumé, le néon cheap de l’étoile de Lana s’est déjà éteinte, probablement à cause d’une facture d’électricité impayée. Blue Jeans et Video Games suivent et relèvent évidemment le niveau, leur caractère amateur contrastant avec la production cliniquement froide des autres morceaux. Mais Video Games restera, qu’on le veuille ou non, un des morceaux emblématiques de cette décennie (mais bon, Friday aussi, je suppose).

Le reste de l’album se passe assez mal, surtout qu’il est trop long : 15 morceaux (dans sa version deluxe) aux rythmes quasi identiques et au relief inexistant, ça lasse très vite. On retiendra quand même ceux qui, finalement, ressemblent le plus à Video Games : des ballades sombres et mélancoliques, à l’atmosphère parfois lourde (Carmen) et aux mélodies passables (Dark Paradise). Mais pour deux ou cinq morceaux écoutables (Radio, bien qu’assez détestable, devrait être le prochain single), on a des trucs vaguement hip-hop lourds (Diet Mtn Dew), des choix de paroles douteux (National Anthem ou l’épouvantable Lolita) et une série de chansons quasi impossibles à distinguer les uns des autres (tout le reste).

Lana Del Rey ne méritait pas toutes les critiques qui se sont abattues sur elle suite à sa contre-performance de Saturday Night Live. Mais l’album, contrairement à son premier single, ne vaut malheureusement pas grand chose, et sonne probablement le glas de sa très courte carrière.


6 réflexions sur « Lana Del Rey – Born To Die »

  1. si c’est mal critiqué ici c’est que c’est une tuerie, je vais me l’acheter demain de ce pas !!!!

  2. « demain de ce pas »? Soit il y a une contradiction, soit il te faut vraiment beaucoup de temps pour faire un pas, j’espère que ton disquaire est tout près de chez toi.

  3. Ferme ta gueule hein enculé, lire tes petites critiques de merdes sur le forum de Pearl Jam me donne envie de gerber, t’es un virus pour ce forum, Sal fils de pute comuniste, tu crois avoir le bon avis sur tous alors que t’es un déchet humain liégeois… je retiens les saloperies que tu as dit sur certians sur le forum enculé !
    si t’as un probleme je suis la pourriture communiste , tu me dégoutes

  4. tu m’as manqué, depuis le temps 🙂 poste sur le forum quand tu auras l’occasion, c’est un peu mort ces temps-ci. Content de voir que t’as pas changé.

    Et pour la petite histoire, je ne suis liégeois que d’adoption, je suis né à Charleroi, figure-toi. Terrible, hein?

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