Uruguay : dernier passage d’un des pays les plus rock d’Amsud (oui, la finale pour la 3e place, plouf), et pour l’illustrer, un des groupes contemporains les plus populaires, NTVG (No Te Va Gustar). Un peu comme tout le monde, vais-je, ils prennent des influences rock en les mixant avec la chaleur latino des cuivres. Les résultats sont généralement assez semblables, mais d’un autre côté, je suis un grunge blanc de 30 piges, alors, qui suis-je pour dire ça. Mas en fait, ce n’est pas mal du tout, ça change des trucs misérables que j’ai l’habitue d’écouter, en fait.
Pays-Bas : Ha, merde, ils sont en finale, alors j’ose. Bam. NO LIMIT MOTHERFUCKERS
Paraguay : Plein de gens qui parlent espagnol, dans cette coupe du monde. Cette fois, c’est le tour d’Area 69 (sesentanueve!), dont le nom stupide ne pouvait que m’intéresser. Oui, je sais que j’ai choisi pas mal de groupes à cause de leur nom, et alors. Soit, Area 69, ils ont l’air beaux et propres, sur leur exaspérant site (même myspace ne fait plus ça, commencer le streaming avant que la page ne soit chargée), et ils portant très bien le mascara. On pourrait même essayer de deviner leur musique rien qu’en regardant leurs têtes. Oui, je sais que ça devient n’importe quoi, mais je m’amuse comme je peux, j’aime pas le foot, et je commence à la trouver longue. Voilà. Puis, j’écoute In an Aeroplane Over The Sea, et je n’ai donc fort logiquement pas envie de l’interrompre. Donc, Area 69 a un myspace et quelques vidéos sur le tube, notamment celle-ci, statique, mais qui est un magnifique plaidoyer pour le boycott inconditionnel de Photoshop.
Espagne : On m’a gentiment suggéré sur Facebook de parler de Ska-P, alors, je vais parler de Ska-P. Figurez-vous que Ska-P est un groupe de ska-punk. J’irais même jusque dire que P est pour punk, mais ce ne serait que conjectures. Ska-P, donc, est toujours en activité après une quinzaine d’années, ce qui est une preuve de plus que les punks, ça crève pas, et même que tout le monde ne fait pas des pubs pour du beurre anglais. Evidemment, c’est fun, dynamique, et politiquement engagé. Ska-P ne cherche peut-être pas à révolutionner le monde, mais ce qu’ils font, ils le font très bien, et parfois, on ne demande pas plus. Mais j’aurai toujours du mal avec les cuivres, moi…
Argentine : Je suis tombé par hasard sur un groupe qui n’existe plus, mais bon, comme l’Argentine s’est fait méchamment défenestrer, ça tombe bien, finalement.Patricio Rey y Sus Redonditos de Ricota a un nom bien trop fantastique pour ne pas être repris ici. Wikipedia nous apprend qu’ils sont l’équivalent de Grateful Dead, avec des gens qui les suivaient à travers leurs tournées, entre 1976 et 2001. Leurmyspace n’est pas officiel, vu qu’ils n’existaient plus lorsque cette horreur surannée fut inventée, mais offre une dizaine de morceaux de rock assez roots sur base acoustique, avec parfois un saxophone. Intéressant, peut-être un peu sérieux, mais le chanteur ressemble un peu à Maynard James Keenan, donc, on ne rigole pas. Vidéo amateur pourrie? Oui.
Allemagne : A chaque fois que je vois l’affiche du Rock Am Ring, Die Toten Hosen est toujours là, tout en haut. Ils ont probablement vendu trois albums à l’étranger (à des expats, sûrement), mais ils sont actifs depuis 1982, respect quand même, vieux punks. Comme d’habitude, on va aller voir sur myspace ce qui s’y passe, Spotify n’a rien, et youtube nous offre un paquet de vidéos, notamment un de leurs plus gros hits, Hier Kommt Alex. Haaa, ces coupes de cheveux…
Uruguay : El Cuarteto de Nos. L’Uruguay va loin, très loin, et logiquement je devrais encore en parler deux fois, vu qu’ils joueront encore deux matches dans cette coupe du monde. El Cuarteto de Nos est peut-être le plus ancien groupe rock uruguayen encore en activité, ayant débuté en 1980. Apparemment, ils mixent un peu de tout dans leur musique, qu’ils pimentent d’humour. Sans doute un peu gras, mais bon. Leur myspace permet d’entendre quelques morceaux assez représentatifs de leur style un peu grandiose, touche à tout et parfois vulgaire, mais ça se laisse écouter quand même.
Ghana : je n’ai jamais rien eu à raconter sur le Ghana, pas par mauvaise volonté, mais par apparente absence de musique décente dans le pays. N’est pas Nigeria qui veut, probablement, mais c’est quand même dommage, surtout si j’ai tort et que je n’ai pas réussi à trouver la perle rare enfouie dans les tréfonds de l’internet ghanéen. Peu probable, ok, mais la fin du match l’était aussi, peu probable. J’ai donc choisi un groupe techniquement non ghanéen, mais formé par quelques musiciens d’origine ghanéenne, c’est déjà ça. Osibisa (Spotify) est un des premiers groupes de world music, et s’est formé à Londres à partir d’expatriés de cinq pays africais différents, dans les années 70.. On est en plein dans l’afro-pop, mais au moins on n’essaie pas d’émuler des stars américaines à la mauvaise hygiène dentaire.
Pays-Bas: Politique (soi-disant) laxiste en matière de drogues ou pas, les Pays-Bas n’ont pas vraiment de gros background rock. On a appelé Herman Brood la plus grande rock ‘n roll star des Pays-Bas, et même si c’était probablement le cas, on ne peut pas dire qu’il y avait beaucoup de concurrence.Herman Brood (Spotify) remplit la checklist sans problème. Groupes punk de jeunesse, prison, addictions aux drogues dures, romance avec célébrité (Nina Hagen) et, évidemment, suicide (du toit du Hilton d’Amsterdam, 2001), Brood a tout fait pour laisser une marque dans l’histoire culturelle de son pays. Brood a également reçu quelques attentions à l’étranger, notamment par le Pixies Black Francis, dont l’albumBluefinger (2007) est centré sur la vie de Brood, et comprend même une reprise (You Can’t Break a Heart and Have it) Après sa mort, sa reprise de My Way s’est retrouvée en tête des charts pendant trois semaines, je vous laisse juge.
Brésil : Naçao Zumbi (Spotify). Le Brésil quitte tellement prématurément cette coupe du monde que je n’ai même pas eu l’occasion de parler des artistes recommandés. Je finirai donc avec Naçao Zumbi, un des plus gros groupes de rock locaux, qui fusionne depuis 1994 rock, rap et percussions traditionnelles. Le groupe tient ses racines dans l’histoire des populations indigènes brésiliennes, Zumbi étant un leader de la rébellion des esclaves contre les colonisateurs portugais au XVIIe siècle, comme le sait quiconque a un jour écouté un album de Soulfly. Soulfly qui a d’ailleurs rendu maintes fois hommage au leader du groupe, Chico Science, décédé en 1997, ce qui n’a pas empêché le groupe de continuer jusque maintenant.