Radiohead – In Rainbows CD2

On aurait tendance à s’y perdre, et ce serait dommage, remettons donc un peu les choses en place. In Rainbows est d’abord sorti en téléchargement à prix choisi par l’utilisateur, quelques semaines avant sa sortie physique, le 31 décembre dernier. On ne peut maintenant plus le télécharger de cette manière, il faut passer par des services payants de download, de type iTunes. Mais entre les deux modes de diffusion, Radiohead a proposé aux fans le discbox, édition luxueuse comprenant l’album en cd et double vinyl, de l’artwork tangible et virtuel, et aussi – surtout? – un second album avec huit morceaux inédits. Vu que le box est sold out, il n’y a plus de moyen légal de se procurer les morceaux (si ce n’est l’évident ebay), et c’est d’autant plus dommage qu’ils valent très largement le déplacement.

Il ne faut pas parler de second album, car il est court : 27 minutes, 8 pistes dont deux courts instrumentaux. Ce ne sont pas non plus des « faces B » dans les différents sens du terme, mais plutôt des morceaux aboutis, joués en concerts, qui ne collaient cependant pas avec le concept In Rainbows, ce qui se vérifie à l’écoute. MK1 ouvre le disque, une courte intro basée sur les notes de Videotape. D’ailleurs, si l’on écoute numériquement les deux disques l’un après l’autre, il n’y a pas de pause, comme si le deuxième disque était la suite de In Rainbows, ce qui est une théorie discutable, mais qui peut tenir la route.

Si c’est la suite, alors, c’est une suite nettement plus expérimentale. IR, on le sait, est un album relativement classique, et plutôt positif en terme d’ambiance. Down Is The New Up, premier vrai morceau ici, aurait pu s’y retrouver, mais son ambition (et son titre) aurait attiré trop d’attention. Carrément cinématographique, il prend toute son ampleur épique avec l’arrivée des cordes, avant que Thom Yorke se mette à chanter très haut. Certainement un des meilleurs morceaux sortis par Radiohead en 2007, mais qui aurait effectivement sonné bizarre sur l’album. Last Flowers aurait pu aussi y être, mais en concurrence probable avec l’immense Videotape. Oui, c’est encore une lamentation classique piano/guitare de Yorke, mais qui reste notable par sa simplicité et son absence totale de programmation. De l’autre côté du spectre, Bangers ‘n Mash est menaçant, et démontre les talents de batteur de Phil Selway ainsi que l’inventivité toujours incontournable de Jonny Greenwood. Et pour faire encore plus différent, Up On The Ladder, quant à lui, est totalement trippant, grâce (ou à cause?) d’un beat hypnotique et des claviers ensorcelants.

Le dernier morceau dénote aussi de l’ambiance d’In Rainbows : 4 Minute Warning dépeint les actions et pensées d’un être humain, quatre minutes avant une catastrophe de type nucléaire. Pas bien drôle, mais au moins, on retrouve autre chose que le Radiohead de All I Need. Pas qu’All I Need soit mauvais, bien sûr…

Le statut de ces morceaux reste donc étrange, et toujours en suspens en attendant une éventuelle sortie officielle. Reste que quiconque est un peu intéressé par Radiohead ou In Rainbows se doit de les dénicher, car passer à côté serait une erreur.

British Sea Power – Do You Like Rock Music?

Ce début d’année 2008 est assez calmes en sorties majeures, et même mineures d’ailleurs. Mais il n’aura fallu attendre que deux petites semaines avant qu’un des meilleurs disques de 2008 ne voie le jour, et ceci quelle que soit la qualité de la production de cette année. British Sea Power a toujours été considéré comme un secret bien gardé, un très bon groupe peut-être un peu trop enfermé sur lui-même. Do You Like Rock Music? ne va pas changer ce second point, mais son excellence pourrait leur valoir une plus grande reconnaissance.

Arcade Fire. Le groupe qui mouillait toutes les culottes des journalobloggers indie il y a deux-trois ans, vous voyez? En 2 minutes 11 secondes, l’intro de l’album fait plus que Neon Bible. Et ce n’est pas une critique facile d’Arcade Fire, qui reste un groupe tout à fait décent, mais ici, on est carrément dans une autre ligue. Les morceaux ne sont jamais évidents, car complexes et intelligents, mais ils restent toujours basés sur des mélodies pop parfois phénoménalement imparables.

Lights Out For Darker Skies est justement assez proche d’Arcade Fire, mais un Arcade Fire qui ne voudrait simplement que jouer dans la salle du coin, et pas au Madison Square Garden avec Bono et Springsteen. Le morceau est intense, et transporté par une guitare en crescendo démoniaque. 6 minutes 36, mais on ne s’ennuie pas une seule seconde. No Lucifer pourrait être carrément pop, mais dans un monde assez malsain, dangereux. BSP reste un groupe rock avant tout, et les instruments classiques dominent. La section rythmique est irréprochable, et on n’est pas surpris d’assister à quelques vrais explosions sonores, peut-être que la présence d’un Godspeed You! Black Emperor aux manettes en est une des causes.

Mais les comparaisons avec le groupe de Montréal s’arrêtent assez vite. Down On The Ground est plus direct, limite adorable, et The Great Skua est aussi prog que son nom indique. Mais un prog eminemment écoutable. Atom, premier extrait (via l’EP Krankenhaus) en est peut-être le morceau le plus immédiat, mais il reste complexe. La preuve qu’une grande chanson dépend souvent d’une grande mélodie. L’album se clôture comme il a débuté, ou plutôt avec la suite de All In It : We Close Our Eyes.

Ces deux signets englobent parfaitement une oeuvre complète, dense, intense mais immédiate, qui n’a certainement pas livré ses secrets. Dans onze mois, il ne faudra oublier janvier sous aucun prétexte, et 2008 va devoir faire fort, très fort.

Rolling Stones – Rolled Gold +

stonesRolled Gold + n’est pas une compile de Noël en plus. C’est LA compile. Originellement sorti en 75 mais jamais édité en cd, il se voit augmenté de 12 morceaux (d’où le +) pour voir sa durée dépasser les 150 minutes. Il fait suite au précédent best of du groupe, Forty Licks, mais est nettement supérieur à celui-ci, pour deux raisons majeures. D’abord, le son est plus authentique, au dessus de la bouillie de Forty Licks. Ensuite, et surtout, même si on ne parle que de dix ans de Stones, tout était dit. Alors que, pour Forty Licks, il fallait accomoder les différentes époques du groupe et même caser quatre inédits, ici on ne doit juste que reprendre les meilleurs morceaux datant de 63 à 72, soit, en fait, de leur carrière. Bon, on pourrait peut-être, en tirant la corde, regretter It’s Only Rock ‘n Roll ou Start Me Up, mais Jump Back (la compile qui reprend 71-93) suffit amplement. Et le moins on parle d’Angie, le mieux c’est.

Comme leurs illustres pairs de l’époque, les Stones ont débuté avec des reprises de standards rock ‘n roll : Chuck Berry, Buddy Holly, et même un original de Lennon/McCartney. Peu de temps après, le premier original signé Jagger/Richard (Keith n’avait pas encore ajouté le "s") voit le jour. C’est à partir de 64 que la grande majorité des morceaux des Stones seront originaux. Même si Jagger a bien appris ses leçon : le double sens de Little Red Rooster sera repris tout au long de sa carrière, jusqu’au récent A Bigger Bang.

Les choses sérieuses ne commencent qu’avec le dixième morceau, The Last Time. Puis, la déferlante de morceaux exceptionnels. (I Can’t Get No) Satisfaction, forcément, mais aussi Get Off Of My Cloud, Paint It Black (sérieusement une des meilleures chansons de tous les temps, rien à dire), Mother’s Little Helper et ses traits acide de critique sociale chère à Jagger. Under My Thumb, s’il fallait le prouver, montre les talents de Charlie Watts, batteur d’une grande finesse avant que l’excellent Have You Seen You Mother Baby, Standing In The Shadows clôture le premier disque. On l’a déjà dit, le riff de Satisfaction pourrait déplacer des montagnes, et les différentes significations du texte ne font que renforcer son status d’icône. Mais je le répète, Paint It Black est vraiment un morceau exceptionnel, la voix de Jagger est légendaire, menaçante, terrifiante. Le premier crash de batterie de Watts vaut bien tout le heavy metal du monde.

Pas grand chose à dire, évidemment. Des débuts hésitants et forcément peu originaux, mais le rock ‘n roll était si jeune. La paire d’auteurs/compositeurs Jagger/Richards ne fera que monter en puissance, ce que le second disque montre parfaitement. Ruby Tuesday, She’s A Rainbow, Jumpin’ Jack Flash, Sympathy For The Devil, et un final ébourriffant : Gimme Shelter, You Can’t Always Get What You Want, Brown Sugar, Honky Tonk Woman et Wild Horses. Les mots ne suffisent pas, il faut se taire et écouter. Mais Gimme Shelter… Difficile, après tout ça, ne ne pas considérer le Stones, ces Stones, comme le plus grand groupe de rock du monde. Ils l’étaient.

Alors, forcément, ça a méchamment dégénéré. La paire Jagger/Richards vire au pathétique, entre concerts privés pour détenteurs de carte de fidelité de supermarché suisse et chute de cocotier, en passant par des albums dont personne n’a quoi que ce soit à foutre. Les Beatles n’ont eu que dix ans de carrière, Nirvana huit, les Stones quarante-cinq, et ce n’est pas fini. Alors, forcément, on perd de sa puissance, de son intensité, de son utilité. Ils auraient définitivement du raccrocher il y a bien longtemps, mais ce n’est pas notre décision. Notre décision, c’est de se souvenir des Stones par, et pour, Rolled Gold, qui compile leurs plus grands moments. On pourra toujours s’attaquer aux albums après Pirates des Caraïbes.

 
 
Paint It Black

 
 
Gimme Shelter

Pour enterrer 2007, suite et fin

The_White_Stripes_Icky_ThumbLes grosses machines ont un peu boudé 2007. En attendant REM, U2 et Metallica pour 2008, on a quand même eu Nine Inch Nails et le très électro Year Zero, Foo Fighters avec un album très, euh, Foo Fighters et Queens Of The Stone Age, qui, a défaut se se rapprocher de l’extraordinaire brillance de Songs For The Deaf, essaie de se renouveler, avec un certain succès. Jack & Meg White, quant à eux, ont repris leur panoplie de Page/Plant/Mo Tucker pour un album incendiaire, le plus intense de leur discographie déjà très riche. On notera aussi un très bel album de Ben Harper, dont l’émotivité à fleur de peau se rapproche de plus en plus d’un Elliott Smith, dont la compilation de raretés New Moon est aussi très recommandable. Pearl Jam étant en pause méritée après une superbe tournée européenne, Eddie Vedder transforme avec brio son premier essai cinématographique : la BO du dernier Sean Penn, Into The Wild. Déjà nominé aux Golden Globes, Ed pourrait enfiler un smoking et aller chanter aux Oscars. Dans un même registre folk/qui vient du coeur, And, de Jonah Matranga, est une réussite totale : l’ancienne légende de la scène hardcore de Sacramento démontre sa sensibilité et ses talents de songwriter.

200px-BattlesmirroredLa surprise/découverte de l’année? Battles, sans aucun doute. Formé autour de l’ex-Tomahawk/Helmet John Stanier, Battles est un nouveau groupe de rock. Ou plutôt un groupe de nouveau rock. Un rock trafiqué, loopé, filtré mais qui reste organique et très intéressant. Ils détiennent le futur entre leurs mains, et on peut leur faire confiance. On citera aussi Reuben, pas une découverte en soi mais un trésor caché d’un groupe qui restera sans doute maudit toute sa carrière. À l’inverse, les deux albums de Korn auront déçu. Untitled est parfois décent, mais le Unplugged pousse très loin la barre du ridicule absolu. Heureusement que Unsane et Down étaient là pour lever bien haut l’étendard du metal gras qui tache et qui fait plein de bruit. Down qui prouve d’ailleurs que Phil Anselmo est un des plus grands vocalistes de tous les temps, même si on ne peut pas s’empêcher de penser à un certain gâchis. Toujours dans le registre métallique, Serj Tankian nous a présenté Elect The Dead, premier album solo entre SOAD et Danny Elfman, et débarassé de l’embarassante présence de Daron Malakian. Inclassable, Oceansize impressionne encore et toujours, avec l’implacable Frames. On notera aussi l’ovni bruyant Pyramids.

417wXBRuFiL._AA240_J’aurai aussi, à titre personnel, découvert l’impressionnante scène punk française, gravitant autour de Guerilla Productions. Dolorès Riposte, Justin(e) et surtout Guerilla Poubelle sont les principaux représentants d’un mouvement qui n’a rien à envie à son vieil ancètre californien, Punk=Existentialisme valant bien les meilleurs Bad Religion. Et toujours dans l’hexagone, j’ai été conquis par le live de Daft Punk, qui transcende les albums studio pour en faire la plus grande fête de l’univers.

On a aussi beaucoup parlé de nouvelles technologies et de téléchargement, avec, entre autres, une loi française très sarkozyste, la fermeture illégale et finalement pathétique du plus grand tracker musical BitTorrent et, surtout, les entreprises de Trent Reznor et Radiohead. L’avenir nous dira si c’est vraiment la voie du futur, mais on va vers la bonne direction, celle où les artistes, et leur art peuvent enfin être considérés.

In_Rainbows_Official_CoverMais évidemment, c’est In Rainbows qui a surpris et conquis 2007. On savait que Radiohead avait terminé l’album, et allait bien finir par le sortir, mais avoir l’annonce officielle dix jours avant sa sortie, c’était absolument inouï. On passera bien vite sur les quelques ratés inhérentes à une entreprise si novatrice pour retenir que l’album lui-même est splendide, plus un pas sur le côté qu’une évolution à la Kid A, mais avec quelques morceaux magnifiques.

Je n’ai absolument pas la prétention de parler de tout ce qui était bien en 2007, je vais encore découvrir plein d’albums dont j’aurais du parler, et tant mieux, d’ailleurs. Cette collection d’albums est très loin d’être exhaustive, mais je comptais simplement développer un peu plus que d’habitude, et sortir du carcan des longues listes impersonnelles. Oh, et pour la question qui serait fatalement tombée, mon album préféré de 2007? Beyond ou Lust Lust Lust, selon les jours. Sans doute Beyond, en fait.

Bonnes fêtes, ne gaspillez pas, et à l’année prochaine.

Pour enterrer 2007, première partie

J’ai pensé plusieurs fois à la manière de présenter ma rétrospective 2007. Clairement, je ne voulais pas de classement, parce que c’est juste complètement stupide : une année de rock n’est pas un championnat de football. Un top 10 amélioré et commenté sera publié chez Pinkushion, je vais donc écrire quelques lignes ici sur ce qui m’a intéressé cette année. (ma propre définition de « quelques lignes »).

TheGoodtheBadandtheQueenL’année a commencé vite et fort, confirmant Kaiser Chiefs comme plus grand groupe bourrin actuel : leur performance à Werchter était plus indigeste que quatre jours de bouffe de festival. Idlewild et The Cooper Temple Clause, deux des meilleurs groupes britons de cette décennie ont sorti deux albums pas fort terribles, ce qui a d’ailleurs entraîné le split des seconds, alors qu’Idlewild, récemment coupable d’un mauvais best of, ne semble pas mieux se porter. Klaxons a enflammé début 2007 avec le meilleur album nu-rave d’une année où on était censer danser avec tout. Mais avec un Enter Shikari peu subtil et Justice quand même bien lourd, le soufflé est vite, trop vite retombé. Damon Albarn a, une fois de plus, sorti un grand album avec The Good The Bad And The Queen, alors qu’on s’interroge toujours sur la survie de Blur. Quant à Bloc Party, le jury ne s’est toujours pas mis d’accord, comme pour Arcade Fire, d’ailleurs.

BotT-ProperOn est d’accord pour Kings Of Leon, par contre, qui a sorti un troisième album très solide et qui pourraient avoir une très belle carrière devant eux, qui force le respect de leurs pairs et du public. Du respect, Nick Cave en a à revendre, et le risque pris par son projet très vicieux Grinderman paie, surtout si on le compare avec le médiocre Stooges, sorti en même temps. 2007 aura d’ailleurs connu son lot de reformations, certaines excitantes (Rage Against The Machine, My Bloody Valentine, Jesus And Mary Chain) d’autres carrément sans intérêt (Billy Corgan et son groupe dont je refuse de citer le nom). La meilleure nouvelle venant encore d’une Kim Deal qui refuse de détruire la légende de Pixies, tout en préparant un nouveau Bredeers pour 2008. Ce qui n’empêche que Frank Black, rebaptisé Black Francis, a enfin sorti un solo semi-décent. Maynard James Keenan aurait pu garder son Puscifer pour lui, ceci dit, et continuer à se moquer d’Axl Rose (Chinese Democracy sort le 12/02/08, c’est même Amazon qui le dit. On y croit, on y croit…)

DinosaurBeyondMais le retour de l’année, et peut-être son meilleur album, c’est Dinosaur Jr. J Mascis, légendaire brûleur de cordes, avait continué l’aventure solo après les départs de Lou Barlow et Murph, mais sans atteindre les sommets des late-eighties, où Bug et You’re Living Over Me étaient des manuels de parfait petit grunger. La famille s’est reconstituée et le nouvel album est totalement ahurissant de réussite. Par contre, Mclusky ne se reformera sans doute jamais, Jon Chapple s’étant exilé en Australie. Falco, quant à lui, a formé un nouveau groupe, qui s’est bien vite rendu responsable d’un des meilleurs albums de l’année, rien que ça. On entendra parler de Future Of The Left, tout à fait digne de son glorieux ancêtre.

Fwn_large2007 fut aussi, et encore, une année Arctic Monkeys. Favourite Worst Nightmare s’est moins bien vendu que le premier album (dont le record a déjà été battu) mais il est plus aventureux et plus personnel. De plus, des rumeurs parlent déjà d’un nouvel album pour mi-2008, ce qui en ferait trois en un peu plus de deux ans. S’ils arrivent à passer le syndrome Be Here Now, ils rentreront définitivement dans la légende. Outre les Monkeys, quelques groupes qui avaient connu beaucoup d’intérêt ces dernières années ont sorti un petit nouveau : Black Rebel Motorcycle Club, qui prouve qu’ils sont là pour durer, ou encore Biffy Clyro : plus classique mais tout aussi bon qu’avant.

Lust_Lust_LustOn est aussi fort surpris du Manic Street Preachers : Send Away The Tigers est carrément leur meilleur album depuis dix ans. Pas trop difficile, c’est vrai, mais parfois, on se contente de peu. Par ailleurs, The Hives prouvent qu’ils sont capables de survivre sur le long terme, avec déjà une quinzaine d’années de carrière. The Black And White Album voit des productions de Jacknife Lee et Pharrell Williams amplifier leur son, sans le renier. The Raveonettes, connus auparavant pour leurs exercices de style et la dette qu’ils ont envers la pop des fifties ont carrément sorti un des meilleurs albums shoegaze jamais enregistré, pure merveille de bruit ultra mélodique, et un de mes albums préférés de cette année.

(suite et fin dans quelques jours…)

This is my music box, this is my home. Since 2003.