Pour la troisième fois de suite, le groupe sort un album lors d’une année d’élections présidentielles US… Mais c’est sans doute une coïncidence, car la reformation du groupe n’était probablement pas calculée. Le groupe de Seattle a connu un joli succès lors de la fin du grunge, avec quelques morceaux délicieux comme Lump ou Peaches, joués sur une guitare à trois cordes, une basse à deux et une batterie sans corde (authentique). Malheureusement, il succombèrent au syndrome du deuxième album, et se séparèrent vite avant de se reformer pour un album très discret, Freaked Out and Small. Nouveau split, et troisième comeback, cette fois bien plus réussi.
Love Everybody est, contre toute attente, un très bon album. Court, incisif, avec des mélodies à tuer Rivers Cuomo, des paroles stupides, varié et bien joué, que demander de mieux? De la distortion psyché de la chanson-titre à la ballade bizarre qui clôture l’album, il n’y a pas grand chose à jeter, au moins 10 morceaux forts. Bien sûr, ce n’est pas fort original et on sent l’influence de groupes comme Weezer (la mélodie), Pixies (la rythmique), AC/DC (le riff de 5500 Miles) voire les groupes de surf des 50s (l’instru Surf’s Up). Come back salutaire donc, et très grosse surprise.