Yeah Yeah Yeahs – Show Your Bones

Alors que leurs collègues New Yorkais The Strokes ont sorti leur troisième album en janvier, les Yeah Yeah Yeahs ont bien pris leur temps, vu que Show Your Bones a pris trois ans pour sortir. Et contrairement aux Strokes (entre autres), le groupe a connu une véritable évolution, ce qui fait que cet album ne ressemble que très peu à leur début, Fever To Tell.

Le morceau d’ouverture, Gold Lion, donne le ton, débutant avec une guitare acoustique et des paroles répétées et s’achevant dans un chaos contenu au-dessus duquel trône les cris de Karen O, figure de proue du nu-rock et personnalité très attachante. Les Yeah Yeah Yeahs ne sont que trois, mais remplissent totalement l’espace stéréophonique, grâce à l’excellente batterie de Brian Chase, et les acrobaties guitaristiques d’un Nick Zinner qui pourrait être le nouveau John Frusciante. Ceci dit, certains morceaux sont agrémentés par des claviers ou par une seconde guitare.

La première moitié de l’album est très solide, mais les morceaux obéissent à leur propre logique, sans chercher le refrain qui tue, ou l’énergie juvénile à la Date With The Night. Honeybear va flirter avec le disco, et le superbe Cheated Hearts montre que les YYY peuvent égaler, au minimum, le magnifique Maps.

La seconde moitié du disque continue dans cette expérimentation étonnante, comme Dudley, très Sonic Youth, ou l’énergique Mysteries. Ceci dit, la qualité est relativement inégale, mais il faut dire que la barre est placée très haut à certains moments.


Show Your Bones
est original, organique, personnel, mais rend l’écoute parfois bizarrement inconfortable, quand on est habitué à des seconds albums plus consensuels.

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