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Coupe du Monde Music Box J2 : Chili-Australie

On termine la seconde journée avec Chili – Australie

En phase avec le thème vaguement punk de ces premières journées voici Los Peores de Chile, pour le Chili. Groupe des années 90, ils se sont reformés début de cette décennie, comme tant d’autres groupes. Le punk lorgne plutôt vers le rockabilly, comme c’est souvent le cas en Amérique du Sud. ¡Rocanrol!

 Le groupe australien m’a été suggéré par Nessie, qui écrit actuellement The Fuzz Busters, et c’est Tracer. un excellent groupe stoner. Allez vite lire ce qu’elle raconte, ça vaut toujours le déplacement. Quant à Tracer, voici Too Much, extrait de Spaces in Between sorti en 2011.

A demain pour quatre (4!) « rencontres », les liens réseaux sociaux sont dans la colonne de droite, je poste également news, vidéos, liens, et d’autres choses encore…

Oh, aussi, je crée progressivement un playlist Spotify avec des morceaux des artistes repris ici, différents de ceux que je poste. Il changera tous les jours, évidemment, et est disponible ici.

Coupe du Monde Music Box J2 : Espagne – Pays-Bas

Espagne : un commentaire sur Tumblr m’a conseillé Idealipsticks, j’ai donc été jeter une oreille, et c’est bien chouette en fait. Selon leur bio Bandcamp, ils sont influencés par Dorian Gray et Jane Birkin, et sonnent un peu comme une Courtney Love fatiguée et lâchée dans un magasin d’instruments de musique de seconde main. Et oui, il semble que cette coupe du monde Music Box prend un tournant punk.

Et forcément, si je veux continuer dans le mode punk, le choix est évident pour les Pays-Bas. Même si je les ai déjà choisi il y a quatre ans, je ne peux pas omettre The Ex, un des plus grands groupes punk d’Europe et d’ailleurs. Tellement punk qu’ils existent depuis 1979, ont sorti 20 albums et n’ont que 5 morceaux sur Spotify. Ils ont tout fait, The Ex, plus ou moins tous les genres musicaux, n’ont jamais cessé d’évoluer et méritent une admiration sans borne.

Voici un de leurs derniers morceaux, sortis cette année et joué à la radio néerlandaise.

N’hésitez pas à me donner des suggestions d’autres artistes!

Coupe du Monde Music Box J2 : Mexique – Cameroun

Trois matches au menu de cette seconde journée, on commence avec Mexique – Cameroun.

Pour le Mexique, j’ai choisi le groupe punk légendaire Rebel’d Punk, en activité depuis 1980 et qui est nettement plus proche des Ramones que de ce que le « punk » est devenu au nord de Tijuana. Ce morceau date de 1984 et ne pourrait pas être plus punk.

Sauf notables exceptions, j’éprouve toujours quelques difficultés à trouver de la musique venant des pays africains. Pas qu’elle n’est pas disponible, non, mais je ne me sens pas à l’aise par rapport au point de vie nécessairement occidental et accidentellement condescendant que je pourrais avoir, malgré ma bonne volonté. Je n’ai absolument pas la prétention de croire que la musique que je poste ici représente un pays, je n’ai malheureusement pas assez de connaissances pour cela.

Ceci dit, pour le Cameroun, j’ai trouvé un chanteur pop/RnB, Cosby Ensingle qui n’a pas grand chose à envier à ce qu’on peut entendre à longueur de journée sur les radios « urbaines » US. Bon, il n’a pas beaucoup de voix, le clavier et la guitare slide sont assez kitsch, mais tout ça me semble assez honnête. Puis, le montage vidéo, quoi (ha, voilà la condescendance. Dammit).

La coupe du monde Music Box 2014 (et première journée)

Here we go again. Comme il y a quatre ans, j’ai eu la drôle d’idée de célébrer la coupe du monde de foot (pour laquelle je n’ai pas beaucoup d’intérêt) en trouvant et postant un artiste différent pour chaque pays, chaque match.

J’espère tenir le rythme et avoir suffisamment de matériel pour couvrir chaque match, et ainsi découvrir pas mal d’artistes que je ne connaissais pas et espérons-le, vous non plus.

N’hésitez pas à me proposer des artistes en commentaires ici, sur Facebook, ou Twitter (hashtag #CMMB).

On commence avec le match d’ouverture, Brésil – Croatie.

Pour le Brésil, Fernando Scoczynski Filho, rédacteur pour Antiquiet m’a proposé Titãs (Titans, en français), groupe légendaire dont la carrière intéressante est joliment décrite par Fernando dans cet article, qui comprend aussi deux playlists.

 En ce qui concerne la Croatie, c’est Hladno Pivo, groupe en activité depuis plus de 25 ans, très populaire en Croatie, et dont le nom veut dire bière froide! Vous pouvez trouver une playlist de 58 (!) vidéos ci-dessous, j’aime bien ce que j’en ai entendu, des influences Helmet, Therapy? avec plans de musique traditionnelle d’Europe de l’Est, ce qui est une des raisons pour lesquelles j’ai relancé cette série d’articles.

Mai 2014

Mai 2014 était musicalement intéressant, même si vraiment pas drôle du tout.

Sharon Van Etten - Are We ThereMon album du mois, après hésitations et au moins 30 secondes de réflexion, c’est Sharon Van EttenAre We There. J’avais déjà beaucoup apprécié son précédent album Tramp, mais là, elle est passée hors catégorie, avec un disque de singer-songwriter étincelant, mélancolique, varié, triste et sublime. Principalement joué au piano, mais avec quelques éclats de guitares, l’album semble intimement personnel, avec des titres comme Your Love Is Killing Me ou I Love You But I’m Lost, et se termine avec un morceau cathartique qui termine un album majestueusement intense.

C’était sans doute le mois des albums tristes, parce que la Suédoise Lykke Li a sorti I Never Learn, album de rupture d’une absolue tristesse, il suffit de prendre quelques titres au hasard : Never Gonna Love Again, Sleeping Alone, Just Like a Dream (oui, c’est ironique). Mais plutôt que de sombre dans le pathos ridicule (on y arrive), elle a composé un album compact, d’une infinie sensibilité et porté par sa voix presque irréelle. Moins varié que l’album de Sharon Van Etten, il pourrait peut-être finir par lasser, mais il est aussi plus court, plus éthéré et tout aussi intense.

Et c’est donc ce mois-ci que l’ineffable Chris Martin a décidé de sortir le nouveau Coldplay (Ghost Stories), apparemment inspiré de sa tout aussi apparente rupture avec Gwyneth Paltrow. L’artwork inspiré de Sigur Rós est joli, les plagiats de Bon Iver (Midnight) et the XX (Magic) sont acceptables, je peux l’accepter. Mais l’album est d’une invraisemblable vacuité, alors que les paroles de Chris Martin ont cette fois dépassé le ridicule qu’elles ont toujours frôlé.

Les Black Keys ne volent pas beaucoup plus haut, mais on le sait depuis quelques années maintenant. Leur frustration de ne pas être Jack White est maintenant à son paroxysme, et plutôt que d’essayer de faire quelque chose de différent, ils nous sortent El Camino 2 : Electric Boogaloo (en fait appelé Turn Blue), en plus lent, plus chiant mais parfait pour plein de pubs. Pourtant, le début de l’album m’a presque étonné.

Heureusement, beaucoup de très bons albums sont aussi sortis en mai, sans compter ceux que j’ai oublié. Un petit tour d’horizon, dans le désordre, parce que si je fais des transitions je ne finirai jamais cet article 🙂

PawsYouth Culture Forever. Tout un programme, le titre du second album du combo écossais Paws. Mais c’est finalement une réussite, un deuxième album mieux produit (mais pas trop), qui ne s’affranchit pas de leurs influences rock indé 90s, mais qui étend leur son, approfondit l’écriture et fait passer un bon moment, jusqu’aux onze minutes finales tout en feedback et fin de concert.

Trash Talk – No Peace. On pouvait croire, après la signature chez Odd Future et les collaborations avec la bande à Tyler que Trash Talk allait évoluer. No Peace n’est pas d’accord avec ça, et sauf exception (intro/outro trip-hop, un peu de variation parfois) on reste dans le domaine du punk/hardcore direct et efficace. Quand c’est pas cassé, pourquoi réparer?

Tune-YardsNikki Nack. Merrill Garbus continue son workshop de morceaux bricolés, de bruits bizarres et de voix étranges. On a parfois l’impression qu’elle joue trois morceaux de trois genres différents en même temps, mais comme elle n’est pas seule dans sa tête, ça va.

SwansTo Be Kind. Comment suivre l’immense The Seer? Simplement, par un album de plus de deux heures dont un morceau de 34. Ecouter To Be Kind, encore plus d’une traite, est une véritable épreuve physique et mentale. On n’entend pas Michael Gira hurler le titre de « Toussaint L’ouverture », d’après un révolutionnaire haïtien, sans ressentir quelque chose au fond de l’estomac. Et après ça, la seconde partie de l’album est elle carrément violence et vicieuse, la dynamique quiet/loud ayant laissé la place à autre chose de carrément cinglé. Énorme.

Tori AmosUnrepentant Geraldines. C’est le premier album « normal » de Tori depuis 2009, après un album de réinterprétation orchestrales, un de Noël et un autre, carrément, chez Deutsche Grammophon.  Parler de retour en forme serait aussi stupide qu’insultant, mais Unrepentant Geraldines est carrément un de ses meilleurs albums, alliant piano, guitare acoustique, belles mélodies et étranges paroles, bien sûr : c’est sans doute le seul album au monde qui comprend un morceau qui parle de la NSA à un autre qui personnifie le concept d’ennuis.

Michael JacksonXscape. Si, si, je dois en parler. Parce que sur cet album, on a quand même trois bons morceaux, et comme c’est probablement la dernière fois qu’on a des bons morceaux de MJ, il faut bien marquer le coup. Xscape comprend 8 morceaux de périodes différentes, produites de façon moderne mais heureusement pas trop bourrines. Evidemment, les meilleurs sont les plus vieux, notamment Love Never Felt So Good qui sonne comme un classique oublié, et les menaçants Slave to the Rhythm et Do You Know Where Your Children Are, probablement coupé de Dangerous pour des raisons évidentes. Evidemment, sa voix a été manipulée, mais les versions originales présentes dans la version deluxe montrent que MJ fut un talent immense. Mais maintenant, c’est fini. Please?

Mongol HordeMongol Horde. Frank Turner est maintenant une mégastar capable de remplir Wembley Arena et de faire les têtes d’affiche de festivals monstrueux, mais la croûte purulente du vieux hardcore le démangeait beaucoup. Plutôt que de reformer Million Dead (patience) c’est avec Mongol Horde qu’il sort un album évidemment rapide, no-nonsense, et à l’humour loufoque présent du début à la fin (Stillborn Unicorn, Tapeworm Uprising).

On finira ce mois, juste avant le playlist comme toujours agrémenté de singles d’albums à venir par quelques sorties un peu différentes. D’abord, un 7″ live de Savages, leur première sortie depuis leur spartiate début Silence Yourself. Il comprend une reprise de Suicide, Dream Baby Dream et leur morceau de dix minutes Fuckers, connu par ceux qui ont eu la bonne idée de les voir tout démonter en concert lors des deux dernières années. À bientôt pour le second album. Un peu plus long, mais pas un album non plus, l’EP 5 titres collaboratif (Do It Again) entre Röyksopp et Robyn, collaboration pop expérimentale nordique parfaite avec morceaux de 10 minutes. Aussi étrange que captivant.

Enfin, la ressortie du mois est Definitely Maybe d’Oasis. Il est facile de dire du mal d’Oasis maintenant, mais à l’époque, on ne pouvait évidemment pas savoir que leur premier album constituerait leur sommet. Et quel sommet c’était, un album d’une perfection quasi absolue, d’un auteur, Noel Gallagher, qui transformait tout ce qu’il écrivait en or massif. L’album est remasterisé, lui rendant un peu de basse bienvenue, mais est aussi agrémenté de ce qui est probablement le meilleur ensemble de faces B de l’histoire de la musique enregistrée, et d’une série dispensable mais intéressante (Liam, sa voix, si jeune…) de démos et morceaux live dont le (semi) inédit Strange Thing.

J’ai oublié quelques albums, notamment The Horrors ou Conor Oberst, mais il fallait bien que je clôture cet article plus ou moins dans les temps. Je me rattraperai plus tard, n’hésitez pas à me dire ce que j’ai oublié d’autre, en commentaire, sur Twitter, ou sur Facebook.

À dans un mois pour juin, mais avant ça, on se retrouve dans quelques jours pour l’événement Music Box/Coupe du monde de foot, plus de détails bientôt!