C’est l’événement majeur de l’année 2004. The Pixies, un des groupes les plus influenciels de l’histoire de la musique se reforme après douze ans de séparation, et entame une grande tournée mondiale. Suivant l’exemple d’autres groupes (Pearl Jam en tête), ils proposent de vendre des CDs officiels, dont certains sont distribués le soir même du concert! L’édition très limitée de ces albums font qu’ils ne sont plus disponibles que via les réseaux Internet d’échange de fichiers, mais c’est déjà pas mal…
Forcément, une grande question : peuvent-ils le faire? Et bien, un seul mot : OUI!!! Le concert d’ouverture, à Minneapolis, était superbe et irréprochable de bout en bout. Court, incisif, précis, personne n’a fait d’allusion à leur retour, on avait vraiment l’impression que rien n’avait changé en quinze ans…
Le groupe est au grand complet : David Lovering, batteur devenu magicien (et inversement), Joey Santiago et ses riffs mille fois copiés, Kim Deal aux lignes de basses inoubliables et aux backing vocals inquiétantes, et enfin Black Francis, ou Frank Black, au meilleur de sa forme (ses formes?), guitares acoustique et électrique et voix si particulière. Deal, tout comme Black, était toujours dans le business, même si les Breeders de la première et les albums solo du second ne brillaient pas par leur régularité ni même par leur qualité. Une chose est sûre, le quatuor a pas mal répété pour arriver à un tel résultat, et Kim Deal a probablement vidé l’entrepôt principal de Philip Morris pour arriver à cette voix fabuleuse qui crucifierait sur place Brody Distillers, se référer à Gigantic et In Heaven comme preuve…
Commençant par un trio infernal Bone Machine/Wave of Mutilation/U-Mass, et comprenant aussi les classiques Where Is My Mind et Monkey Gone To Heaven, le concert s’acheva par la face B Into The White. Les concerts suivants ont suivi le même modèle de qualité, et le setlist varie chaque jour, au grand bonheur des fans, présents sur place ou pas. Néanmoins, les nouveaux morceaux annoncés n’ont pas encore été joués, mais ce n’est sans doute que partie remise. Peut-être pour leur passage cet été à Werchter, déjà sold out d’ailleurs. Enfin un comeback intéressant, peut-être pas justifié, mais ô combien salutaire.