Portugal : ouais, ok, ce n’est que très partiellement portugais. Mais je ne pouvais pas me priver de parler de ce brave Nuno Bettencourt, idole d’au moins une personne, guitariste des légendaires Extreme et des déjà nettement moins légendaires Satellite Party (éphémère porte-égo de Perry Farrell). Naturellement, les mots ne suffisent pas, parce que, ben, y a plus que des mots, quoi :
(oui, je suis jaloux parce que je n’aurai jamais la crinière de Michael Bolton Gary Cherone)
Nouvelle-Zélande : The Datsuns. Au début de la décennie précédente, The Datsuns faisaient partie de la soi-disant new rock revolution, aux côtés d’autres talents aux fortunes futures diverses : Strokes, White Stripes, Datsuns. Il est vrai que leur premier album, aussi dérivatif pouvait-il être, était vraiment sympa. La suite fut évidemment moins glorieuse, même si le second album (produit par l’ex-Led Zep et le futur Vautour Tordu John Paul Jones) n’a pas été apprécié à sa juste valeur. C’est grâce à de petites perles comme celle-ci que le groupe eut son heure de gloire :
Slovaquie : ha, y a sans doute encore du punk à trouver, par là. Un peu de googling m’a permis de trouver une liste commentée marrante, dans laquelle j’ai trouvé ceci : Chiki Liki Tu-a, « A postmodern terrorist squad. Art is their nemesis, kitsch their only true love ». Comment rêver mieux? Malheureusement, la réalité est un minimum moins intéressant, point de terrorisme, postmoderne ou pas, mais une sorte de groupe avant-rock vachement influencé par Primus, ce qui ne saurait être une mauvaise chose. En image, c’est encore plus marrant (même si l' »influence » de Primus est quasi obscène) :
Italie : Lacuna Coil. Ouais, premier nom qui m’est venu à l’esprit quand j’allie mentalement rock et Italie, sans doute pas un mélange évident. Seulement, Lacuna Coil, je n’y connais pas grand chose, j’ai consciemment refusé de m’y intéresser. Pourquoi? Parce que chaque article qui les concernait ne parlait que de la chanteuse, Cristina Scabbia, comme atout majeur de la musique du groupe. Evidemment, pas (que?) pour sa voix. Vous me direz, y a pas que des Amy Lee dans le metal/rock, mais quand même. De plus, l’autre souvenir de Scabbia qui me reste est un affreux duo avec l’affreux Dave Mustaine pour un affreux remake de l’affreux A Tout Le Monde (mais si, hein, à tous mes zamis). Mais bon, je retire mes oeillères pour l’occasion… Et ce n’est pas mauvais, sans casser grand chose, sorte de métal poppy légèrement industriel. Tout en étant moins putassièrement tapageur qu’Evanescence (vous vous souvenez d’Evanescence?)
Paraguay : le rock paraguayen semble assez récent, si l’on en croit Wikipedia. Une des conséquences évidentes des dictatures, qui vont probablement m’empêcher de parler de la Corée du Nord. Un des groupes les plus populaires est Flou. Oui, Flou, ça me fait rire aussi, mais j’ai un humour bizarre. C’est assez sympathique, Flou, ils ont une identité graphique chouette, et une musique évidemment sous influence mais pas mal executée. Enfin, jusqu’à ce que le mec se mette à chanter, parce que là, aïe, on dirait POD ou Ill Niño ou ce genre de groupes nu-metal médiocre qui les ont malheureusement inspirés. Mais ils chantent en espagnol, donc on peut au moins leur accorder ça.
Japon : Guitar Wolf. It Came from Japan, des Von Bondies, est un hommage à ce groupe totalement extraordinaire construit autour de Seiji, alias Guitar Wolf. Bien entendu, les autres membres du groupe s’appellent Bass Wolf et Drum Wolf. Ils font du rock ‘n roll, le jouent très fort, et l’enregistrent très mal. Ce qui fait un bruit absolument invraisemblable et totalement fantastique. Ils sont leas leaders de leur propre mouvement, « jet rock ‘n roll », dont voici l’hymne, Jet Generation (enfin, jettu genelachoooon).
Cameroun : Un truc terrible trouvé sur youtube, une sorte de vieux rock ‘n roll enregistré avec un téléphone portable directement d’une petite enceinte Creative. Si. C’est doncFoly Diraneet Rock U!, y a même un solo de guitare et ça se laisse même carrément écouter. Mais face au dieu vivant du rock japonais, l’Elvis de Yaoundé n’en touche pas une.
Pays-Bas : Oui, je parle pas mal de groupes punk, et alors? C’est assez intéressant de voir comme le punk a pu acquérir une sorte d’universalité en Europe, probablement autant grâce à son potentiel de critique sociale qu’à son accessibilité technique. Les Pays-Bas possèdent un groupe punk pas loin d’être légendaire, et qui existe depuis plus de vingt ans : Heideroosjes. Je m’en souviens assez bien, parce qu’ils étaient souvent au Pukkelpop et Rock Werchter quand j’y allais encore, et ils attiraient une horde de fans en tshirt rouge, dont le nombre rivalisait avec ceux de Metallica. Musicalement, on ne peut pas être surpris, évidemment, mais ils n’ont sans doute pas grand chose à envier aux maîtres californiens du genre. Leurs vingt ans de carrière sont fêtés par un double album (reprises et hommages), et évidemment, une très longue tournée. Quelques morceaux en écoute sur Myspace, ainsi que des vidéos, dont le récent et très zeitgeist (mais faut un minimum connaître les Pays-Bas) De wereld draait door.
Danemark : Je vais garder mon groupe danois préféré pour plus tard, donc on va rire un peu. Vous vous rappelez d’Aqua? Si, Aqua. Barbie Girl, quoi! Je regrette un peu cette époque, où les one hits wonders étaient encore supportables, ne venaient pas d’une émission de télé-réalité, et étaient juste fun. Evidemment, cela n’a pas duré, deux ou trois semi-hits (dont un Turn Back Time qui n’était même pas une mauvaise chanson) et le groupe est retourné, hmm, faire ce qu’ils faisaient avant, j’imagine. Pendant quelques semaines, c’était marrant. Comme The Darkness, en somme.
Wow, je finis à peine d’écrire ceci, et j’apprends qu’ils se sont réunis en 2009 pour un best of et une tournée. Terrible.